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Samedi 17 mars 6 17 /03 /Mars 16:43
 TEXTE ENVOYE PAR UN INTERNAUTE ANONYME


LES VACANCES:


Enfin les grandes vacances! Deux semaines qu'on parlait plus que de ça au bureau! Élise, la gérante, partait en Bretagne avec toute sa famille. Delphine la nouvelle prévoyait un séjour en amoureux sur la cote d'azur avec son copain : la tente, la moto, le camping nocturne dans la foret inquiétante et ses gros bras pour la rassurer.... une vraie romantique a l'ancienne!

Odile, 24 ans, vendeuse dans une boutique de fringues pour adolescentes dont je ne puis réveler le nom (c'est un prénom et ça commence par un J), avait été très peu disserte sur ses propres propjetrs pour les prochaines semaines, révélant seulement qu'elle allait profiter de l'air pur des montagnes du Haut-Doubs, des fleurs, des saucisses fumées au sapin, du chocolat suisse, du chant des oiseaux et des vaches ... le tout dans un petit hôtel en pension complète pour un prix très modeste. Elle avait un magnifique visage effilé au teint rose, des cheveux châtains, mi-longs qu'elle ramenait en queue de cheval, de très grands yeux verts très expressifs qui lui permettait de lancer des regards d'une espièglerie parfois proche de la démence et un petit corps soigneusement affûté par des années de danse et de discipline alimentaire.

Sa ravissante petite voiture de ville progressait maintenant depuis une heure a travers de petits chemins de terre boueux qui lui avait fait perdre déjà beaucoup de son lustre. Elle s'était arrêtée plusieurs fois pour cueillir des fleurs, des mures et des fraises sauvages qu'elles avait commencé à déguster dans sa voiture, malgré le conseil donné au randonneur de ne pas les manger crues. Il faut dire que ces minuscules petites fraises avaient un goût inimitables. Sa destination était une ancienne ferme très reculée située bien haut dans la montagne. Cette ferme appartenait à un professeur de littérature en lycée, un homme d'une trentaine d'année qui s'en servait de résidence secondaire. Il en avait acheté la ruine pur un prix raisonnable, puis, à force d'huile de coude et grâce à la participation financière de quelques amis aussi passionnés que lui, il l'avait ... aménagée.

La propriété s'ouvrait sur une pelouse ceinturée de magnifiques massifs de fleurs. Deux petites cabanes de bois clair se dressaient au milieu de cet espace, et une autre, plus reculée, était collée à la maison. Cette énorme et vieille bâtisse semblait construite pour accueillir plusieurs familles, ce qui avait été le cas d'ailleurs. La remettre en état sans faire appel a la moindre entreprise d'aménagement (pour des raisons de coût et ... de discrétion) avait exigé des efforts titanesques. Mais la passion a ses raisons que la raison ignore. Un morceau de champ recouvert de caillasse faisait office de parking derrière la maison, dissimulé par les arbres. Le propriétaire tenait a ce que ses pensionnaires n'aient, dans la mesure du possible, jamais vue sur leur véhicule depuis son refuge. En voyant la voiture d'Odile arriver, un homme l'accueillit avec chaleur et offrit de lui prendre ses très maigres bagages. Elle n'aurait pas besoin de beaucoup de choses.Comme le voulait la coutume, chaque pensionnaire était accueillie d'abord dans « le bureau », une petite pièce au centre du bâtiment, et ce par toute la fine équipe responsable du séjour. Elle dut donc attendre un instant que cette équipe se réunisse avant d'y être conduite. On la fit donc entrer dans une petite pièce richement décorée de tapis, de tableaux d'une charmante banalité (natures mortes, paysages...) et d'un grand bureau en bois sombre soigneusement verni.

Derrière ce bureau se tenait un homme élégant, vêtu d'un costume noir, un petit mouchoir blanc dépassant légèrement de la poche pectorale de sa veste (peut-être pour cacher une vilaine petite tache?), bronzé, aux cheveux noirs très court, la trentaine dynamique, mince et légèrement plus grand que la moyenne.

A sa droite, adossé au mur, se tenait un gros bonhomme rougeaud et pas très grand, au large et honnête sourire, roux avec une moustache bien épaisse. Il était coiffé d'une toque de cuistot et vêtu de l'uniforme blanc propre à cette fonction, mais sa bedaine le faisait plus ressembler à une sorte de Père-Noël sans la barbe.

A coté de lui, affichant un sourire plus discret, plus réservé, plus vicieux, se tenait une femme d'une quarantaine d'années, au regard perçant, que l'on devinait d'une vive intelligence, elle aussi vêtue de blanc, plutôt grande et à peine trop mince, qui dévisageait Odile avec chaleur et ... gourmandise.

A sa gauche, un superbe jeune homme, noir avec de grandes dents blanches, dont les vêtements d'été laissaient paraître des bras magnifiquement sculptés, des épaules épaisses, des pectoraux proéminents et une rangée d'abdominaux parfaits. On aurait cherché en vain la moindre parcelle de graisse sur chaque recoin de son anatomie. En examinant du coin de l'oeil le fin tissu de son pantalon à hauteur d'homme, elle se demanda l'espace d'une demi-seconde si la rumeur selon laquelle les noirs ... et rougit jusqu'aux oreilles comme une lycéenne!Après avoir reçu de chacun une bise enthousiaste, on la fit asseoir et monsieur le directeur, les mains sur son bureau, prit la parole.

« Mademoiselle, je vous souhaite tout d'abord la bienvenue, puisque pour le moment je suis encore tenu au vouvoiement. Dans quelques minutes, vous serez une de nos petites pensionnaires et ce pour une durée d'une semaine. Permettez-moi de vous présenter quelques unes des personnes qui peupleront votre quotidien, et auxquelles vous devrez bien entendu témoigner respect et obéissance. »Beaucoup de fioritures ... mais après tout, de la part d'un « monsieur le directeur » ça sonnait bien!« D'abord, monsieur Michot, notre cuisinier, un virtuose de la cuillère en bois ... Ensuite notre doctoresse, Madame Hautepin, moi-même que vous vous contenterez d'appeler "monsieur le directeur", et votre instituteur, monsieur Laurent. Comme chaque jeune fille, vous serez également placée sous la garde d'un tuteur, chargé spécifiquement de s'occuper de vous. Si vous avez envie d'une peluche, d'un câlin ou d'une histoire pour vous endormir, c'est à lui qu'il faudra le demander... mais il n'acceptera pas forcément, c'est a vous de lui obéir et non l'inverse. Hormis vos camarades, toute autre personne peut décider de vous infliger une fessée ou toute autre punition à sa convenance. Pour les bêtises les plus graves, on me consulte généralement au préalable mais ce n'est en aucun cas une obligation. Ne venez donc pas vous plaindre à votre tuteur ou a moi d'une punition que l'on vous a donnée, vu ne réussiriez qu'à en recevoir une deuxième. »Il fit mine de se pencher devant elle :

« Jusque la tu as bien compris ma puce ?
- Oui... monsieur le directeur !
- Bien! »
Il appuya ce mot d'une rude caresse dans les cheveux. On frappa à la porte. « Entrez. » Un très grand jeune homme au visage orné d'une barbe d'une semaine ouvrit la porte. En le voyant, Odile se dit une seconde que sa mère, quelques vingt-cinq ans plus tôt, avait du fauter avec un ours ! Ses bras, son torse, et tout le reste étaient aussi massifs sinon plus que ceux de l'instituteur, mais moins dessinés. Si l'un ressemblait à un athlète ou a un culturiste, l'autre ressemblait plutôt a un viking... Heureusement qu'elle n'avait pas a choisir !
« Ah, justement ! Je te présente Michel, ton tuteur! »

Sans s'expliquer pourquoi, elle se dit qu'il avait bien une tête a s'appeler Michel. Après avoir salué tout le monde, il la prit sans manières et sans lui demander son avis dans ses bras et la souleva comme une plume !

« Viens mon bébé, c'est l'heure de faire ta toilette ! »

LA DOUCHE DU SOIR ET LE DINER

Odile se laissait porter dans ce couloir étroit jusqu'à un cul-de-sac. De chaque coté des murs étaient installés des bancs, sur lesquels étaient assises une douzaines de femmes, de vingt à cinquante ans (en réalité l'une d'elle en avait même soixante, mais l'esprit jeune ça conserve !) portant toutes le même uniforme : Jupe plissée, chemise, socquettes ... rien que de très classique, de quoi faire plaisir aux fétichistes des uniformes scolaires et distraire les autres par le coté « bateau » et « vieux kitsch ». Certaines étaient assises sur les genoux de leur tuteur, ou a coté de lui, bien serrées. Pour d'autre, le tuteur était debout, penché sur elles, et leur caressait les joues et les cheveux. Michel posa sa petite protégée sans efforts sur le banc, puis, de l'index, il lui tapota le bout du nez en lui murmurant :

« Tu vas attendre gentiment ici. Le matin, vous avez le droit de prendre votre douche toutes seules, mais le soir il faut que vous soyez toutes bien propres pour aller faire de jolis rêves, alors avant de dîner c'est au tuteur de faire la toilette ! Tu vas voir, c'est très doux et ça fait beaucoup de bien. »

Salué par un « aaaaahhh ! » collectif de toutes les voix féminines en présence, le directeur arrivait avec les clefs de la salle de douche. Pour éviter chahut et précipitation, tous les tuteurs, Michel y compris, tenaient leur petite chérie par les épaules, afin de la faire rentrer dans le calme et la discipline. Il n'y avait pas de cabines, uniquement des douches fixées au mur, et, plus loin, des bancs pour poser les affaires de ces demoiselles.« Allez ma chérie, lève les bras ! »

Docilement, Odile laissa son tuteur lui retirer son maillot, son jean, sa fine culotte de dentelle et son soutien gorge assorti : autant de vêtements qu'elle n'était pas prête de remettre. Il la prit ensuite par la main et, après avoir soigneusement contrôlé la température de l'eau, la plaça sous le jet de cette manière douce mais sans appel qui caractérisait tous ses mouvements. Dés ce moment, Odile commença vraiment à se sentir en vacance ! La main gantée et savonneuse de Michel parcourait son corps, non comme des attouchements vicieux mais comme d'aimantes caresses. Il prit tout le temps de lui masser le dos et les jambes, de frictionner ses petits bras minces et fermes, de frotter plus délicatement la peau fragile de ses aisselles et de malaxer sa nuque en douceur, comme elle aimait. Il se mit finalement à caresser son petit popotin tout rond pour le pousser a s'ouvrir comme une jeune fleur, sans le brusquer, et frotter tendrement les trésors que dissimulaient ses pétales de chair. Il était évident à ses soupirs enjoués et ses longues ondulations qu'elle était excitée, ouverte, et qu'elle voulait jouir ! Il prit donc tout le temps nécessaire pour parvenir à ce résultat : un bon tuteur doit avant tout déchiffrer les désirs de sa petite chérie. Quand Odile reçut finalement cette puissante décharge électrique qui faillit la faire tomber tant elle était intense (l'eau et l'électricité ...), sa tête se mit a tourner et elle eut vaguement conscience qu'on la sortait de l'eau pour la frotter dans un grand peignoire cotonneux. Quand enfin Michel la prit amoureusement dans ses bras, elle cessa d'essayer de se rappeler ou elle était.

Cette fois, il la conduisait dans le dortoir pour lui mettre son pyjama avant de la conduire au réfectoire. Nouveau plaisir, celui de se faire habiller. Au préalable, il l'avait fait asseoir sur le lit, pour lui masser les cheveux à l'aide de sa serviette. Une fois les cheveux à peu près sec, il la fit basculer sur le dos, les fesses en l'air et lui mit un pantalon blanc garni de petites fleurs pastel.
Mais ou trouvaient-ils des pyjamas aussi doux ? Quand on la fit s'asseoir pour lui mettre le haut, elle put aussi constater que, pour son épaisseur modeste, il était aussi très chaud. Tout cela l'avait beaucoup amolli,e et si elle n'avait pu en faire qu'à sa tête, elle aurait fait la sieste dès maintenant, le ventre vide, et se serait levée dans la nuit pour grignoter ... Tututut ! Très malsain tout ça ! Heureusement qu'on ne la laisserai justement pas agir à sa guise !

Au réfectoire, cinq grandes tables étaient garnies : six assiettes sur les quatre premières (trois pour les filles et trois pour les tuteurs), et quatre assiettes pour la cinquième (destinée au cuisinier, au professeur, à la doctoresse et à « moooosieur le directeur » pensa Odile, qui se garda bien de le dire tout haut). Chacune d'elle disposait d'un très gros récipient, rempli à ras-bord d'une soupe épaisse et fumante. Les tuteurs étaient chargées de remplir les assiettes de leurs filles afin que les petites ne se salissent pas déjà, si tôt après leur toilette. Michel en mit une quantité raisonnable dans l'assiette d'Odile, la corpulence de la jeune femme suggérant un appétit modeste. Fatiguée par son voyage et ses récentes émotions, Odile traînait a finir sa soupe, pourtant loin d'être la pire qu'elle ait goûté, surtout dans une cantine. Michel en profita pour l'encourager : « Odile ! Dépêche-toi un peu, la suite va arriver ! Allez, une cuillère pour papa, une cuillère pour ... »

« NAN, J'EN VEUX PAS ! J'AIME PAS LA SOUPE ! »

Dans cette atmosphère si calme, ce cri fit bondir tout le monde ! Une seconde plus tard, on aurait pu entendre voler une mouche. Il avait été proféré par une petite chipie à la première table au fond de la salle qui, malgré les remontrances de plus en plus fermes de son tuteur, s'obstinait, mains sous le menton et coudes sur la table, dans cette attitude butée des enfants qui font un caprice, à ne pas vouloir manger. Au moment où, à cours de patience, le tuteur en question allait se résoudre à employer la manière forte, le gros cuisinier vint à sa rescousse et se proposa de l'aider à régler le problème. De là où elle était, Odile ne put entendre ce qui se disait, mais le cuisinier (comment s'appelait-il déjà ? Micho ? Machin ?) lui faisait penser à un gentil grand-père tâchant de ramener son petit-fils (sa petite-fille en l'occurrence) à la raison pour lui épargner les foudres de son père, beaucoup plus strict. La réaction de cette effrontée lui fit tout a fait perdre ses manières de papy conciliant. Dépliant son bras, elle envoya de toutes ses forces un violent coup de coude dans la grosse bedaine si tentante du cuisinier. Odile se rappela que, dans son collège, frapper un(e) camarade était très grave, mais frapper un membre du personnel était le crime suprême, passible d'exclusion définitive sans appel.

Rouge de colère (a moins que ce ne soit l'unique petit verre qu'il buvait en mangeant tous les soirs depuis près de vingt ans), le cuisinier saisit brutalement la chipie par l'épaule, faisant preuve d'une énergie que l'on n'aurait jamais soupçonné, et de l'autre entreprit de lui claquer le derrière si fort que l'on entendit le bruit résonner contre les murs de la pièce malgré le tissu qui amortissait les chocs. La jeune fille avait tout à fait perdu sa morgue et ses manières de princesses : elle poussait à présent des cris et des sanglots qui, s'ils n'étaient pas sincères, étaient très bien imités ! Après une vingtaine de claques, il se tourna vers son tuteur et lui demanda très aimablement s'il pouvait la tenir un instant. Ayant obtenu un « oui », il la jeta littéralement entre ses bras. La pauvrette ne semblait pas savoir si elle devait masser ses fesses ou son bras endolori tandis que son tuteur, qui la couvrait de ses bras, entreprenait de la bercer pour la calmer un peu.

Le cuisinier partit, fulminant, vers sa cuisine et en revint une minute plus tard avec un véritable instrument de cauchemar dans les mains : une énorme cuillère en bois qui provoqua un tel sursaut à Odile et fit s'emballer son coeur tellement fort que l'on aurait pu penser que c'était elle qui allait bientôt la recevoir. La jeune fille (Émilie, c'est comme ça que son tuteur l'avait appelée) n'en menait vraiment pas large ! Son tuteur était maintenant très calme et compatissant, mais il fallut toute sa force tant physique que persuasive, pour la déculotter, la pencher en avant et la maintenir en place tandis que le cuisinier s'approchait d'elle avec une lenteur calculée. Tout le monde, en tout cas toutes les écolières n'avaient plus d'yeux que pour sa main, qui levait la cuillère très haut derrière lui comme un tennisman préparant son coup droit.

« AAAAhaaaaaaaaa !!!!! »

Ce cri avait été expulsé de la gorge de la pauvre petite, sans que la propriétaire de la gorge en question ait forcément été d'accord pour le laisser sortir. La cuillère se leva encore, on entendit un claquement qui ne rendait pas du tout justice a la violence du choc, puis un autre cri qui en donnait une bien meilleure idée. Odile était si intimidée qu'elle retint de justesse sa vessie de n'en faire qu'à sa tête. Ce n'était pas le moment de se faire remarquer. La cuillère se leva et frappa dix fois en tout, après quoi le tueur fit relever la jeune fille, doucement, prudemment, pour qu'elle se jette dans ses bras et y pleure tout son saoul.

Une fois calmée, les yeux tout rouges, elle dut aller s'excuser auprès du cuisinier et lui faire un bisou. Le gros bonhomme la prit à son tour dans ses bras avec beaucoup de chaleur. Il lui avait pardonné depuis longtemps. Elle dut aller néanmoins au coin cul nu pendant un petit moment afin que ses hématomes spectaculaires servent de leçon a tous les autres. Michel prit la parole :

« Tu vois, monsieur Michot est à la fois le plus gentil et le plus méchant d'entre-nous. Il ne s'énerve presque jamais, mais quand il se fâche, il se fâche vraiment ! C'est pour ça qu'il vaut mieux ne pas le mettre en colère, surtout pendant les repas ... alors mange vite ta soupe ! »

Odile ne se le fit pas dire deux fois, et la soupe fut engloutie en un temps record. Après une bonne purée bien mousseuse, pleine de lait et à la croûte généreusement garnie de fromage, des saucisses, une feuille de salade et une mousse au chocolat (le cuisinier pensait priver la punie de dessert, mais ... et bien, son bon coeur le perdra !) les filles eurent le droit d'aller jouer un moment avant d'aller se coucher. Comme le temps le permettait, elles allèrent toutes jouer dehors, exceptée la punie que la doctoresse emmena d'abord à l'infirmerie pour « s'occuper d'elle » ... une expression laissée a l'interprétation de chacun ...

 

LA RECREATION ET LA PREMIERE NUIT

 
 

Décidément, rien ne manquait dans l'arrière-cour : marelles, cordes-à-sauter, élastiques, et même un ballon ! Seuls deux des tuteurs restaient pour les surveiller, car après tout c'était une heure de liberté. Les autres allaient eux aussi goûter à un petit moment de détente bien mérité.Odile en profita pour se faire de nouvelles copines, apprenant par exemple que sur les douze tuteurs, huit étaient en réalité les maris, fiancés ou petits-amis de leurs écolières respectives : elle faisait donc partie des quatre seules a avoir découvert le sien a son arrivée. Elle aurait d'ailleurs pu tomber plus mal ! Émilie était une habituée. Malgré sa jeunesse, elle participait cette année pour la quatrième fois à ces vacances et, chaque fois, elle s'arrangeait pour prendre la plus grosse dérouillée.

Pour passer le temps, les filles proposèrent un concours de saut à la corde. Odile, qui n'avait pas pratiqué depuis quinze ans, fit une performance lamentable de trois saut avant de s'emmêler les pieds dans la corde au quatrième passage. La suivante, une grande brune métisse au regard de feu, lui prit la corde avec un petit sourire en coin et en fit une cinquantaine sans efforts avant de s'arrêter volontairement. C'était Anne-marie. Forcément, elle faisait de la boxe française, la garce ! Sa silhouette était très fine, mais on voyait ça et là autour de ses bras et de ses épaules ses muscles émerger de sa peau comme ceux d'un homme mince. C'était la première fois qu'Odile voyait une femme musclée, et elle ne trouva pas du tout ça aussi repoussant qu'on a l'habitude de le dire. Au contraire, tout son corps respirait la vitalité, l'énergie, la force et la joie de vivre. Ca donnait envie de s'y mettre aussi. Mais bon ... Odile était vexée, et se dit que si elle avait l'occasion de la moucher, elle ne se gênerait pas : les enfants entre eux ne se font pas de cadeau, et les femmes encore moins !En attendant, elle rongeait son frein. Elle décida de s'en faire une bonne copine, juste au cas où ... Elle avait eu un judoka dans sa vie, et elle savait comment caresser ce genre de personnage dans le sens du poil !

« Dis donc, commença-t-elle, ça fait combien de temps que tu boxes ?
- Oulah, au moins dix ans !
- Alors un mec comme ton tuteur, tu pourrais le réduire en poussière ?
- N'importe qui pourrait faire ça ! »

Elle entreprit alors de lui réciter des discours qu'Odile connaissait déjà par coeur, sur la relativité de la notion de « force », l'incertitude de toute vraie bagarre quant à son résultat et tout le baratin habituel. Aucune importance : l'essentiel était de la faire parler. Odile découvrit que sa nouvelle amie était gentille mais pas stupide, et qu'elle ne pourrait pas en faire ce qu'on voulait ! Dommage, mais ça lui ferait toujours de la compagnie. Peu a peu, elle fit dévier la conversation sur les hommes du pensionnat. Elle appris qu'Anne-Marie était elle aussi célibataire, et que son tuteur l'intéressait moyennement, en tout cas beaucoup moins que le bel instituteur ! « Aaaah, l'instituteur ! » pensa Odile, « c'est vrai qu'ils feraient un beau couple ! » Elle les imagina en train de courir côte-à-côte, ruisselants de sueur dans des t-shirts minces et de très courts shorts moulants qui laisseraient voir les muscles de leurs cuisses s'agiter dans l'action ... Pour le décor, elle hésitait juste entre un lever et un coucher de soleil. Elle se dit ensuite qu'un coucher de soleil était plus propice à une petit pause derrière un buisson, et a quelques bêtises ... Qu'est-ce-qu'ils auraient été beaux, nus tous les deux, elle étendue sur un lit de feuilles mortes, contractée par le plaisir, cuisses bien écartées, et lui sur les genoux, bien droit, maintenant levées les hanches de sa partenaire à la force de ses bras et faisant jouer ses abdos et ses fesses à chaque va-et-viens ... Huuum !

« Mais pourquoi n'irais-tu pas lui faire du charme alors ? Qu'est ce que tu risques ?
- A part une trempe à ne plus pouvoir m'asseoir pendant deux jours ?
- Roh, ce que t'es négative !
- Je le connais pas, le bonhomme ! Je préfère attendre de l'avoir vu en mettre une sur ses genoux. Dans un cas comme ça, soit il marche dans mon jeu soit il me punit, et si c'est vraiment une brute je préfère ne pas l'apprendre au dernier moment. Mais si il est pas trop méchant, je tenterai ma chance.
- Mouais, c'est la sagesse même ! Bon bin alors si ça peut te rendre service, j'essaierai de m'arranger pour lui cafter quelqu'un !
- Ca va pas te rendre populaire auprès de certaines !
- Tu parles ! Elles veulent toutes que ça ! C'est bien pour ça qu'on est là, non ? »

Les « petits anges » de la cour de récré ... pas plus angéliques qu'autrefois. Malgré les rayons du soleil encore tenaces, aucun promeneur n'aurait pu tomber par accident sur cette scène d'une douzaine de femmes de tous âges jouant à la corde et à la marelle en pyjama blanc : l'endroît était bien trop isolé. Mais les meilleures choses ont une fin, et puisqu'il était du devoir du personnel de veiller à la parfaite hygiène de vie des pensionnaires, il s'agissait de les coucher tôt. D'autant que certaines réclameraient à coup sur une histoire ou un petit câlin pour s'endormir ...

L'un des tuteur de surveillance frappa plusieurs fois dans ses mains (pour une fois!) pour faire comprendre aux filles qu'il était temps de se mettre en rang. Odile et Anne-Marie se retrouvèrent en toute logique l'une a coté de l'autre et durent se tenir la main le temps de rentrer. Une fois à l'intérieur, chaque tuteur retrouva sa douce, lui apportant une paire de patins, lui en roulant parfois un, voire une paire ou plus, aidant certaines à retirer leurs baskets, et les conduisirent, par la main, par l'épaule ou par la voie des airs jusqu'au dortoir. Michel avait opté pour cette troisième option et Odile s'était roulé en boule contre sa poitrine comme une petite chatte, les yeux fermés. Elle semblait si douce, si angélique ... bien trop pour être honnête!

Le coucher était toujours un moment très câlin. Beaucoup de tuteurs, surtout les époux et autres légitimes, avaient pris leur trésors sur leurs genoux et les berçaient amoureusement en leur caressant l'oreille ou la joue. Odile avait réclamé qu'il la borde d'abord et reste un peu auprès d'elle pour lui faire un petit massage. Avec un de ses "s'il-te-plaît" désarmants, elle pouvait obtenir pratiquement tout ce qu'elle voulait. Merveilleuse surprise : Anne Marie était sa voisine directe de gauche. Toutes les deux avaient utilisée leur redoutable "s'il-te-plaît" à la même fin et, allongées sur le ventre, elle alissaient ces messieurs s'affairer sur leurs dos et leurs cuisses, tout en continuant à discuter, l'air de rien, comme de vraies midinettes. Ici comme ailleurs, le pouvoir des hommes n'était qu'apparence : les hommes contrôlent le monde, les femmes contrôlent les hommes. Et plus elles ont l'air soumises plus elles vous tiennent en laisse !

Finalement, ce fut l'heure de faire dormir ces demoiselles. Un dernier baiser sur le front, la joue l'oreille ou plus si affinité, et les tuteurs s'en allèrent, laissant leurs protégées au bon soin du veilleur qui ce soir était ... non! Comment pouvait-elle avoir autant de chance ! Les pas de monsieur Laurent résonnaient légèrement sur le carrelage tandis qu'il faisaient des rondes, s'assurant que chaque pensionnaire dormait ou, tout du moins, restait sage. C'était le moment de passer à l'action ! Elle chuchota aussi doucement que possible :

« Anne-Marie !
- Quoi ?
- Tu as vu qui nous surveille ?
- Ouais ...
- Tu te rappelles tous les trucs cochons que tu voudrais faire avec lui ? Et le plan que je t'ai raconté, vous deux sur un lit de feuilles mortes ...
- Super plan, oui.
- Dis voir, Anne-Marie, tu te masturbes ?
- Silence mesdemoiselles ! »

(CLAC) Aïïïe ! (CLAC) Ouille!

Chacune de ces comploteuses en fut quitte pour une tape bien lourde sur la cuisse. Odile attendit prudemment qu'il soit hors de portée.

« Alors, Anne-Marie ? Dis-le moi, on est copines !
- Nan mais t'es folle ! D'abord je fais jamais ça ! Enfin ... Bon, passons ! Et ensuite c'est interdit !
- Je sais, c'est pour ça que c'est bon ! Moi je le fais, tu vois pas ? »

En effet, elle ondulait très ostensiblement de la croupe ... mais ses mains restaient dans son dos. La vilaine menteuse ! Grâce à sa réthorique, à sa patience et à la non-négligeable présence du beau monsieur Laurent, Odile réussit l'audacieux pari de convaincre la belle et prudente Anne-Marie de mettre une main dans son bas de pyjama. Elle attendit patiemment les premiers soupirs puis les suivants, plus profonds, l'agitation dans les couvertures, tout en faisant mine d'en faire autant ... puis passa à la partie la plus audacieuse de son plan !

« Monsieur ! Anne-Marie elle se tortille dans son lit en faisant des bruits bizarres ! »

La sus-nommée tomba des nues ! Elle avait fait tout ça juste pour la trahir ! Là-dessus, elle riposta aussi sec :

« C'est pas vrai monsieur ! Et pis elle aussi elle le fait ! »

Elle réalisa trop tard la bêtise de sa phrase : le « elle aussi » contredisait totalement la première partie de sa phrase ! Elle s'était dénoncée toute seule !

« Bon, voyons donc ça. Debout, petites cochonnes ! Venez dans le couloir avec moi. »

Le regard qu'Anne-Marie lança à Odile au passage aurait gelé un volcan. Une fois sorties du dortoir, l'une a coté de l'autre, monsieur Laurent s'approcha d'elles, et, d'un ton sans répliques, leur ordonna de lui montrer leurs mains. C'était le moment décisif! Si Marie-Anne avait fait semblant elle aussi, elles seraient renvoyées au lit avec une paire de claques pour avoir chahuté ! Dans le cas contraire ... la soirée serait passionnante ! Les mains d'Odile était bien propres et sèches et sentait encore le savon, mais la main droite d'Anne-Marie.... disons seulement que ce n'est pas un hasard si monsieur Laurent la ramena jusqu'à son lit en la tenant par la main gauche. Il s'assit sur un coin de son lit, et fit un geste a l'intention d'Odile: « Toi, file te recoucher et que je ne t'entende pas ! ». Il lança un regard très dur à Anne-Marie : « Et toi, viens ici ! »

Décidée a obéir pour recevoir la correction la moins sévère possible, elle s'allongea d'elle-même sur ses genoux, et le bras qu'il posa sur son dos pour la maintenir en place lui parut un étau. Il était vraiment très fort ! Sa grande main a l'ossature épaisse faisait des "PAF" retentissant sur le coton du pantalon, projetant la malheureuse en avant à chaque fois. Elle serrait les dents mais c'était bien autre chose que de recevoir des coups pendant un match. Cette fois, il s'agissait d'attendre passivement la prochaine claque qui allait lui roussir le postérieur en sachant qu'elle arrivait et en ne pouvant rien faire pour l'éviter. Pour une fille comme elle, c'était psychologiquement un supplice, d'autant que l'obscurité la faisait se sentir encore plus impuissante.

Elle sentit sans la voir cette forte main dure comme du bois empoigner l'élastique de son pantalon et le tirer d'un coup, dévoilant son si joli derrière tout fin dont elle était si fière! Seulement, juste ce soir, elle aurait aimé qu'il soit un peu plus rembourré ! Les claques sur son derrière tout nu la firent geindre. Monsieur Laurent prenait tout son temps pour lui faire appréhender la prochaine et quand elle était assez tendu, claquait violemment. Anne-Marie ne comptait plus les tapes qu'elle recevait sous les yeux d'Odile qui n'en perdait pas une miette. Quand elle fut juste au bord des larmes, la main replacea le pantalon de pyjama sur ce popotin tout chaud, et lui prodigua une bonne caresse qui la soulagea grandement. Il passa encore deux bonnes minutes a lui caresser les fesses dans cette position avant de la recoucher avec beaucoup d'amour et de la border. Anne-Marie lui fut malgré tout très reconnaissante de cette attention et ne l'en aimait que plus. Son derrière tout chaud allait de plus bientôt lui apprendre qu'on dormait très bien juste après une bonne fessée. Elle n'en voulait pas à Odile, c'était de bonne guerre après tout! De bonne guerre, mais de guerre quand même, et quand elle pourrait lui rendre la monnaie de sa pièce elle ne se gênerait pas !

La dite Odile quant à elle semblait dormir comme un ange, sauf que cette fois elle avait vraiment une main qui s'activait sur son bouton de rose. Mais en trois ans d'internat au lycée, pour éviter la honte d'être surprise par ses copines, elle avait appris à la faire discrètement ! Au moment de se laisser aller au plaisir, elle songea à une idiote contrepèterie que sa situation rendait très drôle: « Vous avez le choix dans la date ». C'est bien une blague de lycée celle-là !

 

LA VISITE MEDICALE , LE PETIT DEJEUNER ET LA DOUCHE MATINALE

 

Rassasiée de plaisir et de vengeance, Odile dormit comme une masse, enfoncée dans ce matelas juste un peu trop mou. Ces grosses couvertures étaient un peu chaudes pour la saison, mais comme elle était très frileuse elle en fut assez contente. Elle ne se rappella jamais de ce dont elle a rêvé cette nuit la, mais seulement que c'était un très joli rêve et que, vers la fin, une voix grave et bienveillante qui semblait venir de partout à la fois lui murmurait « Odile, mon trésor! Ouvre les yeux. Allez ma puce, je sais que tu m'entends, réveille toi ! » Quand elle décida d'obéir, Michel était assis sur son lit, un bras enroulé autour d'elle et son autre main passant et repassant sur son cou. Oh que c'était bon ! Il ne manquait plus que le café et les croissants ! Mais ça, fallait pas y compter : une jeune fille bien élevée prends pas son petit déjeuner au lit.

« Bonjour ma douce ! Tu as bien dormi ?
- Huuuummmm ...
- Bien ! Redresse-toi, je vais t'aider ... »

Il la prit par le haut de la taille et tira un peu pour la faire s'asseoir. Émue par tant d'attention, Odile ne put s'empêcher de jeter ses bras autour du cou de son tuteur chéri pour le serrer à l'en étrangler en lui faisant un énorme baiser bien baveux sur la joue. Elle était en forme ce matin ! Un peu partout autour d'elle, des scènes semblables se répétaient. Les hommes exprimaient leur amour ou leur affection par des gestes lents et calculés, et les femmes le faisaient par une impulsivité touchante.

« Aujourd'hui il y a une petite visite médicale de prévue au réveil. Ne t'inquiète pas, ce n'est vraiment pas grand chose, et puis madame Hautepin est une femme très délicate, très attentionnée. Elle ne te fera pas mal du tout. »

Madame Hautepin, dans son éternelle blouse blanche, arriva quelques minutes plus tard dans le dortoir, commandant à chaque demoiselle de se mettre à quatre pattes sur son lit. En fait d'examen médical, celà ressemblait plutôt à une sorte de contrôle d' hygiène ... en plus caressant. La doctoresse s'arrêtait devant chacune, glissait ses mains dans la veste, caressait le dos, la poitrine et les aissailles, puis finalement baissait le pantalon pour parcourir les fesses et les cuisses de la même manière. Elle s'attarda un peu plus sur le derrière de la pauvre Émilie, encore couvert de bleus, qu'elle badigeonna de crème apaisante et, dans une moindre mesure, sur celui d'Anne-Marie. Ce dernier ne portait plus de marques, mais madame Hautepin avait été avertie de la fessée qu'elle avait reçue la veille de la main de monsieur Laurent.

Ce fut bientôt le tour d'Odile. Madame Hautepin procédait à ses attouchements avec un sérieux tout à fait ... médical ! Ses mains étaient légères ... si légères qu'on les sentait à peine : des mains de femmes, d'une douceur à nulle autre pareille. Quand elle se glissèrent sous ses bras, Odile fut prise d'un frisson qui la parcourut sur toute la colonne vertébrale, descendant de la nuque jusqu'au coccyx.

« Mademoiselle a beaucoup transpiré cette nuit ! Il faudra peut être retirer une couverture ! »

Ses mains aux ongles longs et froids laissèrent son pantalon, découvrant sa pastille brune bien exposée et sa fente qui, Odile s'en aperçut depuis sa position, sentait encore bien la femelle depuis sa masturbation d'hier soir.

« Hum, oui ! Décidément vous transpirez beaucoup ! »

Madame hautepin leva alors sa main vers ses rondeurs, et fit une chose qui fit si violemment réagir sa proie qu'elle se demanda comment un contact si léger, presque imperceptible, pouvait provoquer des sensations si fortes : du bout de l'index, elle effleura ses dernières vertèbres et parcourut toute la longueur de son sillon fessier, touchant au passage son anus palpitant et sa fente douillette. Elle était encore un peu collante. Oh, pas beaucoup, et il fallait un oeil d'expert pour s'en rendre compte, mais justement Madame Hautepin était une experte. Elle proclama tout haut « bon, il faudra surveiller ça d'un peu plus près! », puis, beaucoup plus bas, juste a l'oreille de sa victime : « Toi ma grande, sois sûre que je ne vais pas te rater ! » Odile avala bruyamment sa salive, remit son pantalon, rouge de confusion, et, pour se rassurer, se blottit dans les bras de son tuteur.

C'était l'heure du petit déjeuner. Tous et toutes festoyèrent de pain tout frais à la croûte épaisse dont le croquant et la saveur balayaient les dernières réserves des adeptes de la baguette de supermarché, de croissants tout chauds, de café, de thé ou de chocolat fumant et de confiture maison. Quelques unes, plus aventureuses, tentèrent de goûter une tartine à la cancoillotte, spécialité locale. Ayant toutes un souvenir bien vif que ce qui était arrivée à Émilie lors du souper, elles se conduisirent en petites filles modèles.

Puis, ce fut l'heure de la douche matinale, celle que les pensionnaires étaient autorisées à prendre toutes seules, ce qui provoqua un enthousiasme considérable. Toutes se jetèrent dans la salle d'eau comme de jeunes vacancières se jettent dans la mer avec un « YAHAAA » triomphal lors du premier jour de plage. Enfin seules, rien qu'entre femmes, sans le moindre maton derrière elles ! Odile n'était pas une bavarde mais elle se surprit à se montrer intarissable : elle qui détestait d'ordinaire parler chiffons et fanfreluches y prit un plaisir immense, d'autant qu'elles parlèrent aussi beaucoup ... d'autres choses, dans un langage parfois cru et anatomique, à faire passer "Sex in the City" pour un goûter pastoral. La salle de bain était le royaume des femmes, et celles-là avaient beaucoup de pression à évacuer. Ces messieurs attendaient derrière la porte, et risquaient d'attendre longtemps ! Ainsi l'ordre social était rétabli. Les hommes prenaient cela avec philosophie : après tout il valait mieux qu'elles se défoulent maintenant.

Seulement voilà, quand on a goûté à un peu de liberté, on en veut plus. D'abord, quand on papote et qu'on veut se faire entendre dans une pièce réduite et remplie d'autres papoteuses, on parle de plus en plus fort. Puis vient l'envie de s'amuser un peu ! Alors commence le vrai chahut : les batailles d'eau, les batailles de serviettes mouillées, la lutte pour jeter sa bonne copine sous la douche glacée sans qu'elle ait forcément eu le temps de se déshabiller et tutti fruti ! Rien qu'au bruit infernal qu'elles faisaient, on devinait le chahut monstrueux auquel elles se livraient. Aussi, le proviseur, qui passait justement par là, décida que trop c'était trop. Il ouvrit brusquement la porte sur une scène d'apocalypse ou plus aucune serviette ni aucun vêtement ne semblait encore sec !

« C'EST BIENTÔT FINI CE MASSACRE ! »

Une douzaine de paires de jambes sursautèrent, et une douzaine de paires d'yeux fixèrent l'intrus avec effroi ! Monsieur le directeur faisait partie de ces hommes dont la seule présence pouvait faire chuter la température d'une pièce d'un seul regard. Pour cet odieux gaspillage d'eau chaude, ce chahut et tout le travail qu'allait coûter le relavage et le séchage de leurs vêtements, elles eurent droit à une soufflante mémorable (d'autant plus mémorable que les hommes, lui y compris, se chargeaient de la lessive : il n'avait donc pas à faire semblant d'être en colère). Sa grosse voix tonnait dans un silence abyssal et une parfaite immobilité. Pour finir, une fois qu'il fut un peu calmé, il reprit plus doucement :

« Tout le monde aligné face au mur et mains sur la tête, punition collective ! »

Toutes s'exécutèrent sans broncher, et se mirent contre le mur, les unes a coté des autres.

« Celles qui sont encore habillées, baissez vos culottes ! Posez les mains contre le mur ! »

Odile était alors toute nue. Effrayée par ce qui allait suivre (sa toute première correction depuis plus de deux ans) et décidée à se montrer aussi obéissante que possible pour ne pas le mettre plus en colère, elle posa les mains au mur et se pencha un peu pour tendre la croupe. Monsieur le directeur s'approcha de la première fautive.

CLAC ! Aïïïe ! CLAC ! Aouh !

Il lui flanqua une énorme claque sur chaque fesse. Dans l'organisme d'Odile, la pression commençait à monter ! Elle allait avoir tout le loisir de voir son tout approcher et sentait déjà le sang lui monter à la tête

CLAC ! Ouh ! CLAC ! Aaaaah !

C'était presque insoutenable. Elle aurait souhaité s'aligner au début de la file : ce serait déjà terminé. Enfin vint le tour de sa plus proche voisine et, comme à la cantine, Odile retint sa vessie de justesse.

CLAC ! Aaah ! CLAC ! Aïïïïïïeeeuuuuuuuu !

Lorsqu'il se tourna vers elle en avançant avec une lenteur toute calculée, son coeur manqua un battement et le rattrapa au centuple la seconde d'après.

« Il va me faire mal ! » pensait-elle. « Il est en colère et il va me faire vraiment mal ! »

La première claque sur sa fesse gauche la fit hurler comme une furie : on ne l'avait jamais frappée aussi fort. Elle n'eut même pas le temps de reprendre son souffle avant de ressentir la même brûlure sur la fesse droite.

Enfin toutes les jeunes femmes sortirent, penaudes, la tête basse, et allèrent chercher de nouveaux vêtements dans leurs penderies. Il fallait à présent s'habiller avant d'aller en classe.

 
LE COURS DE CALLIGRAPHIE

En pénétrant dans la salle de classe, Odile s'était attendue à l' atmosphère inquiétante et un peu glauque de ces écoles a l'ancienne, avec leurs planches anatomiques et géographiques, leurs bureau-chaise d'une pièce, les encriers, le grand tableau noir et la longue baguette de bois trônant a coté du bureau du maître. Elle ressemblait finalement davantage à une salle de classe telle qu'on peut la trouver dans les collèges d'aujourd'hui, garnie de chaises et tables toutes simples et faciles à déplacer, de larges fenêtres dont les lumières étaient reflétées par les murs nus aux couleurs claires, un modeste bureau pour le professeur, un petit tableau allant plus vers le vert foncé et, comble du luxe, la salle était équipée d'un petit écran de télé ! Odile se doutait toutefois que les documents historiques et autres reportages enregistrés sur Arte serait probablement remplacés par une programmation plus coquine ...

La soufflante de la douche paraissait déjà loin, et les demoiselles commençaient à se détendre en attendant monsieur Laurent ("le beau black au corps d'athlète" pensait déjà une bonne moitié de ces petites vicieuses). Selon une étude réalisée par un labo américain ayant rassemblé un panel d'homme de toutes physionomie pour leur demander d'identifier sur diapo le corps qu'il pensaient avoir et celui qu'ils voudraient avoir, on a remarqué que les hommes étaient généralement honnêtes sur la façon dont ils se voyaient mais auraient aimé avoir, en moyenne, 15 kilos de muscles en plus, alors même que les femmes a qui l'on a montré ses mêmes diapos affichaient le plus souvent leurs préférences sur des corps a la musculature plus modeste. Est-ce que les filles qui aiment la fessée sont plus sensibles au charme (ou aux charmes) d'un culturiste ? Apparemment oui, car les premiers rangs étaient tous occupés.

Depuis que le monde est monde et que l'école est ... école, que font les élèves en l'absence, même très courte, du professeur ? Ils papotent ! La voisine d'Odile était une femme d'une cinquantaine d'année, mariée, qui affichait des manières un peu pédante de grande soeur, lui racontant son « bon vieux temps », ou les fessées à caractère éducatif étaient encore d'usage et ou la morale voulait qu'une jeune fille bien élevée en sache le moins possible sur « ces choses là » jusqu'au jour de son mariage. Quand, la veille de celui-ci, elle avait demandé a sa mère ce qui était censé se passer dans un lit entre elle et son époux, elle avait répondu, furieuse : « Je sais pas, moi à chaque fois j'ferme mes yeux ! »

Depuis ce jour, cette dame semblait s'être bien rattrapée, ainsi qu'elle en convenait elle même. Monsieur Laurent ouvrit finalement la porte et toutes ces pipelettes interrompirent à la seconde leurs conversation, parfois au milieu d'une phrase, pour le dresser, droites comme des « i » à coté de leur table jusqu'à ce que le maître les autorise à s'asseoir. Une manière silencieuse de dire « bonjour » au professeur, remplaçant avantageusement le chahut du cri collectif.

Monsieur Laurent semblait d'excellente humeur aujourd'hui et prenait plaisir à avancer jusqu'à son bureau en lançant des sourires bienveillants à chacune. « Aujourd'hui mesdemoiselles, la leçon portera sur ... » Il se tourna vers son bureau et saisit une craie pour écrire en même temps qu'il le déclamait : « L'art oublié d'utiliser la plume ! ». Il se retourna vers ses élèves :

« Celle dont il est question est une plume d'oie, dont le bout, taillé en pointe et plongé dans un encrier, était utilisé par vos grands-parents peut être aussi par vos parents pour écrire avec une calligraphie (il se retourna un moment pour écrire le mot calligraphie) toute particulière et en tout cas différente de celles des stylos a bille. Pour les exercices pratiques, je vous ai apporté à chacune un encrier, une petite réserve de plumes de rechange en cas d'accident, et une photocopie de l'alphabet accompagné de quelques phrases d'exemple pour vous servir de modèles. »

Il passa devant chaque table, sans oublier une seule fois de récompenser tous les petits « merci » souriant d'une affectueuse caresse dans les cheveux. Anne-Marie qui, depuis qu'elle avait reçu la fessée de sa main, semblait être devenu sa chouchoute, eut même droit a un baiser sur le front.

Sous la tendre surveillance de leur professeur, les petites commencèrent leur exercice avec plus ou moins d'adresse, mais avec surtout d'infinies précautions, compte tenu du fait qu'elles n'avaient rien pour protéger leur adorable petit chemisier blanc. Odile comprit très vite que sa voisine avait déjà eu l'occasion d'écrire à la plume, car elle y montra une virtuosité qu'aucun débutant ne peut avoir. Les filles plus jeunes ayant des résultats beaucoup moins heureux, monsieur Laurent passait derrière les plus malhabiles pour les encourager gentiment, leur assurant qu'on apprenait pas l'usage de cet outil en quelques minutes, ni même en quelques heures.

Anne-Marie, en particulier, semblait désespèrée par ses résultats ... ou bien n'était-ce qu'une manoeuvre pour faire s'approcher le professeur ? Elle manoeuvra en tous cas tant et si bien que celui-ci finit par prendre une chaise, s'asseoir à coté d'elle et lui montrer comment faire, un bras enroulé autour de ses epaules. Il lui tint délicatement la main pour guider la caresse de la pointe sur le papier râpeux qui crissait tandis qu'elle se délectait de la chaleur de son corps, tout contre elle, au point d'en oublier toute concentration. Loin de se fâcher, monsieur Laurent finit par lui prendre l'objet des doigts et lui chuchoter a l'oreille : « Tu restera en classe pendant la recréation, je te montrerai en détail comment on utilise le mieux cette petite chose... »

En effet, après à peine une heure de travail, vint la première pause. Tandis que les autres allaient s'amuser, Anne-Marie restait bien sagement assise, aussi rouge qu'il est possible de l'être, à dévorer son professeur du regard. Celui-ci vint très calmement se placer a coté d'elle, lui prit le bras en douceur pour l'inviter à se lever, puis, une fois debout, la prit dans ses bras telle une jeune mariée et la porta sans effort jusqu'à son bureau ou il la déposa sur le dos, en foetus, avec d'infinies précautions. Sans cesser de la regarder droit dans les yeux, il prit la plume et entrepris de lui caresser les joues, descendant jusqu'à son cou, dont il fit le tour, prit le temps de déboutonner son chemisier en silence et de descendre son soutien-gorge pour libérer sa modeste mais ferme poitrine de femme sportive et, de sa plume, parcourut chaque sein, l'un après l'autre en cercles concentriques. Entre deux ronronnements de plaisir énamourés, Anne-Marie eut juste la force d'articuler un très vague « embrasse-moi ! » qu'elle n'eut heureusement pas à répéter. La bouche du professeur parcourut ensuite exactement le même chemin que la plume, descendit sur le ventre nu à la fois ferme et moelleux et, s'attarda sur le nombril, la langue glissant à l'intérieur.

Quand il retroussa sa jupe avec ardeur, elle crut qu'était venu le moment où il allait la satisfaire. Au lieu de celà, jouant de la subtile torture des préliminaires qui n'en finissent pas, il reprit sa plume et lui chatouilla le pli de chaque genoux, l'arrière et l'intérieur des cuisses jusqu'à l'aine, puis retira sa culotte dans une caresse, chatouilla encore sa vulve déjà béante et juteuse. Lorsqu'il n'y tint plus, son comportement changea en une seconde: il se dévêtit à la hâte, sortit une boite en plastique contenant des préservatifs, l'écrasa dans sa main pour ne pas s'embêter à l'ouvrir, sortit l'un d'eux, et l'enfila avec empressement avant de se ruer contre sa proie, qui en mourait d'envie depuis si longtemps, pour la prendre, tel un jeune amoureux emporté par sa passion, ses mains lui relevant la tête pour coller sa bouche moelleuse à la sienne, enfonçant sa langue en elle aussi fougueusement que son sexe. Il la prit très fort, très longtemps et la salle de classe résonna de leurs rugissements de plaisir.

L’INFIRMERIE

Qui aurait pu penser une seule seconde que le gros câlin entre Anne-Marie et monsieur Laurent allait passer totalement inaperçu. Bien sûr les volets avaient été fermés ... mais cela même excite la curiosité ! Odile et quelques copines s'étaient ainsi retrouvées a soulever très discrètement l'un des volets de la salle de classe pour regarder. Cette chipie avait ainsi confirmation de l'attirance réciproque très forte qu'elle avait remarqué entre ces deux oiseaux, et ne pouvait que se féliciter de cette belle union qui s'était quand même produite un peu grâce a elle... Comme ils étaient mignons tous les deux maintenant, Laurent assis sur le bureau, Anne Marie blottie dans ses bras, a s'embrasser langoureusement, faisant glisser leurs mains sur leurs corps encore moites des efforts qu'ils venaient de fournir, sereins, heureux, et totalement inconscient de ce petit oeil indiscret qui n'en avait pas perdu une miette !

Pourquoi Odile s'était-elle attardée plus longtemps que les autres à rêvasser sur ce joli tableau ? Peut être parce qu'elle se sentait seule et qu'elle aussi aurait bien voulu fermer les yeux, poser sa tête contre l'épaule d'un homme et laisser son esprit voyager au rythme de ses caresses... Être aimée ! C'est finalement bien ça que veulent toutes les chipies de la planète! Se savoir aimées et protégées par leur doudou ! Elle s'imaginait portée par son homme jusqu'à un grand lit à baldaquins où il la poserait avec des trésors d'attentions, des baisers et des caresses, pleines de passions mais en même temps contenues, pour ne pas la brusquer ! Cette chaleur si intense et si douce d'un autre corps collé au sien, ces petites phrases qui seraient insignifiantes sans la charge d'amour qu'elles contiennent...

AAAAÏÏÏEUUUUUU ! Odile venait de se faire brusquement ramener à la réalité par la sensation qu'une aiguille était en train de piquer le haut de son oreille gauche. A la réflexion, il devait s'agir d'une main, une main aux doigts très longs et fins et aux ongles pointus ! A trente centimètres environ de cette main, le visage de madame Hautepin se partageait entre une fausse expression de colère et d'indignation et une joie féroce mal dissimulée.

« On se rinçait l'oeil, mademoiselle Odile ? »

Mademoiselle Odile ne trouva rien d'autre à répondre qu'un petit « aïe » étouffé. Elle se voyait déja furieusement grondée pour son indiscrétion, puis traînée par l'oreille jusqu'au local de l'infirmière et corrigée d'importance, peut-être par quelque chose de pire encore que la cuillère de monsieur Michot, et par une femme, ce qui pour elle était encore moins drôle ! Elle ne connaissait pas les façons de faire de madame Hautepin. Contre toute attente, elle libéra l'oreille douloureuse, se contenta de regarder sa victime pendant une bonne minute, indifférente a la petite foule qui s'était rassemblée autour d'elles, et se contenta de dire « retourne donc en classe avec tes camarades, tu ne perds rien pour attendre ! »

C'était la deuxième fois qu'elle lui disait « tu ne perds rien pour attendre », et la première fois les évènements qui avaient suivi lui avait fait perdre le souvenir de cet avertissement. Mais cette fois, le ton et la situation n'étaient plus les mêmes, et elle était sûre que l'effet s'en ressentirait! Effectivement, dès que monsieur Laurent vint dans la cour, soigneusement rhabillé, annoncer la fin de la récréation et la reprise des cours, Odile resta pendant une heure obnubilée par le châtiment qui lui pendait au nez et dont elle ne connaissait ni la nature, ni l'heure. Elle se montra une élève des plus dissipées, incapable de se concentrer, passant sa nervosité en plantant ses ongles dans sa gomme, sa jupe, puis finalement ses avant-bras, n'écoutant quasiment rien et se faisant rappeler à l'ordre à deux reprises. Elle ne dut qu'à l'actuelle bonne humeur de monsieur Laurent de ne pas aller au coin ...

Une heure plus tard, on entendit frapper a la porte, et, sans savoir pourquoi, Odile fut sûre que c'était pour elle. Aussi fut elle assez surprise de voir apparaître Michel, son tuteur, de l'autre coté de la porte. Avec le sourire de celui qui s'adresse à un vieil ami, il dit a monsieur Laurent :

« Excusez-moi de perturber le cours, mais madame Hautepin a demandé a voir la petite Odile dans les plus brefs délais. A moins que vous n'ayez besoin d'elle dans l'immédiat ...
- Oh, pas de problèmes ! Je vous en prie, vous pouvez l'emmener immédiatement ! S'il s'agit de sa santé surtout ... »

Le discret petit clin d'oeil qu'ils échangèrent en parlant de « santé » en disait plus long qu'un discours. Michel pris doucement Odile par les épaules pour l'inciter à se lever, l'aida un peu à ranger ses affaires et entreprit de la conduire à l'infirmerie. En marchant dans les couloirs, il s'aperçut que la petite main d'Odile tremblait dans la sienne.

« Dites monsieur ...
- Allons, je suis ton tuteur, tu peux me tutoyer et m'appeller par mon prénom.
- Comme v... tu veux ! Euh ... Est-ce que madame Hautepin a dit pourquoi elle voulait me voir ?
- Elle dit qu'elle a un doute depuis ton examen de ce matin et qu'elle aimerait voir ça de plus près.
- Qu... Qu'est-ce-qu'elle va me faire ?
- Hum ... Je ne suis pas infirmier, je n'en sais rien ... »

L'imagination d'Odile démarra à toute vitesse. Elle s'imaginait une foule de supplices paramédicaux, livrée a cette prédatrice froide et impitoyable. Elle savait que, quelle serait obligée d'y passer.

Par Plume - Publié dans : bizutages
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