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Jeudi 22 mars 4 22 /03 /Mars 16:45

L'IMPUISSANCE ULTIME

Il y a plusieurs années je m'étais inscrite pour suivre un cours de cinq semaines en Virginie du sud. Puisque cette affaire devait être aussi longue, et que les chambres de motel arrivaient rapidement à me lasser, j'avais loué une petite kitchenette dans un vieux motel sur la vieille route n°1. En plus d'un plus grand confort et d'une plus grande taille, cela me fournit également plus d'intimité ; aucune de mes collègues de classe n'avaient voulu "clairement venir ici". La tranquillité est probablement la vraie raison qui me fit rester là. Cet appartement n'était pas fantastique mais il y avait un service de chambre chaque samedi matin, c'était propre et très privé.

Un samedi soir je décidai de prendre quelques photos de moi-même en bondage. L'appareil-photo et le flash étaient placés sur un trépied et le câble souple de 6m de l'obturateur à distance en forme de poire était connecté sur l'appareil et positionné sur le sol où je me trouvais. Mon équipement était entièrement de couleur blanche, un soutien-gorge 95D bien rempli ; une ceinture de taille autour de ma taille la réduisant à 66 centimètres, (la mienne avait été ainsi il y a longtemps) et une culotte d'un blanc pur accrochée confortablement d'une hanche à l'autre, 96 centimètres, au-dessus d'un porte-jarretelles blanc. Les bas étaient d'un noir profond avec juste une touche de vamp ajoutée par une paire de bottines noires avec des talons-hauts de 10 centimètres.

La position pour la première photo serait le "hog-tie", une de mes positions favorites. Commençant par les chevilles, mes jambes furent également fixées au-dessous et au-dessus de mes genoux et de mes cuisses. Pour rendre cela un peu plus restrictif, mes chevilles furent fixées au dos de mes cuisses avec deux tours de corde. Attaché de cette manière, les jambes étaient comme un grand paquet solidaire et ne pouvaient seulement qu'être déplacées autour de la taille.

Plusieurs tours de corde juste au-dessous du soutien-gorge et quelques autres supplémentaires autour de ma taille furent serrés de sorte que mes bras pouvaient juste être passés dans les boucles, mais avant de faire cela un bâillon-boule (blanc naturellement) étira ma mâchoire et fut étroitement noué derrière mon cou.

La touche finale était de fixer les poignets. Une extrémité d'une courte corde en nylon tressée fut attachée à la corde qui entourait mes chevilles et l'autre extrémité était transformée en deux boucles concentriques avec un nœud glissant. Quand les deux poignets furent passés dans les deux boucles et tirés contre les chevilles, cela sembla très sécurisé. Parce que le nylon donnait un peu de jeu, je pouvais habituellement travailler pour libérer mes mains avec un peu d'effort quand je voulais sortir de mon bondage.

Comme sauvegarde j'utilisais habituellement un couteau que je pouvais atteindre ; cependant, quand les choses se font sans problème pendant si longtemps, une personne tend à devenir négligente : cette fois donc, aucun couteau !

Après avoir pris quelques images, je décidai de me libérer en glissant mes mains hors des doubles boucles. Cela ne me prit pas longtemps pour me rendre compte que j'étais coincée. Les deux boucles de la corde étaient entre la bosse de mes poignets et mes mains. N'ayant jamais utilisé de corde tressée pour mes poignets avant cela, je ne m'étais pas rendu compte que cette corde ne glissait pas et n'était pas extensible comme le nylon torsadé. Avec toute la lutte afin de me mettre en position pour les photos, la corde des chevilles avait tiré sur la boucle du nœud coulant qui était devenue très serrée.

Avec les cordes maintenant mes bras serrés contre mon dos, il n'y avait aucun moyen de me libérer. Je commençai à me tordre, à lutter et à m'agiter, mais aucune des cordes ne se desserra, même un peu.

Après ce qui me sembla comme une éternité mais qui n'était seulement que quelques minutes, j'étais trempée de sueur et toujours attachée très étroitement. Le seul mouvement que je pouvais faire était de me plier à la taille et de rouler un peu. Lentement, je commençai à réaliser ma situation : portant un bâillon efficace et très serré à travers lequel je pouvais seulement gémir il m'était impossible d'appeler à l'aide, la femme de ménage ne serait pas ici avant au moins une semaine, et mes collègues de classe ne savaient même pas où je me trouvais.

La panique et la crainte remplissaient mon esprit par flots entiers et la lutte était inutile. Les cordes semblaient devenir de plus en plus serrées et le plancher de plus en plus dur, tout commençait à me faire mal. Je frottai le bâillon-boule contre le sol essayant de l'expulser de ma bouche, mais cela ne m'aida pas ; ma mâchoire me fit simplement un peu plus mal.

Les couteaux de la cuisine demandaient un long et lointain chemin, avec la traversée d'une porte, et étaient situés dans un tiroir en hauteur. Il n'y avait aucune possibilité de les récupérer. J'envisageai de faire tomber la télévision, espérant que la chute casserait le tube et que je pourrais ensuite utiliser les bouts de verre pour couper mes liens et me libérer. C'était la seule chance de sortir de ce qui me semblait être des cordes toujours de plus en plus serrées, mais la télé était allumée et j'eus peur d'être électrocutée.

Alors je me rappelai que dans la poche de mon jeans il y avait un petit canif que j'avais trouvé cet après-midi. Le jeans se trouvait sur une chaise à environ 3 mètres de distance. Avec les cordes retenant mes chevilles sur mes cuisses, les cordes supplémentaires maintenant mes bras serrés contre mon dos et mes poignets solidement fixés à mes chevilles, 3 mètres étaient un très très très long chemin.

Mais maintenant avec un certain espoir et un but, la panique commença à diminuer. Enfin me tortillant comme un ver jusqu'à l'arrière de la chaise, je tirai les pattes du pantalon vers le sol. Je commençai à fouiller dans les poches, mais avec mes doigts commençant à avoir des fourmis et travaillant derrière mon dos, cela allait très lentement. Je ne trouvai aucun couteau, le couteau n'était pas là.

Après avoir fouillé les poches trois fois supplémentaires le sentiment d'impuissance et la panique recommencèrent de nouveau à m'envahir. Le couteau n'était pas là !

Je commençai vraiment à réfléchir rapidement. Qu'est-ce qui était sur le sol pour proche du sol et que je pouvais attraper pour couper mes liens et me libérer ? L'idée de faire tomber la télévision m'effrayait toujours parce qu'elle était allumée et que je ne pouvais pas être sûre qu'elle n'atterrisse pas sur moi, et si c'était le cas, elle ne se casserait pas, ou si elle se cassait je serais électrocutée. Mon seul espoir était d'arriver au tiroir de la cuisine, mais pour faire cela quelques cordes devaient être enlevées.

Après ce qui me sembla comme le meilleur effort que je pouvais rassembler, j'arrivai à faire glisser la corde qui entourait et maintenait mes chevilles et mes cuisses serrées ensemble, en l'accrochant sur le coin de l'armature du lit. En roulant et en m'agitant tout en serrant mes chevilles aussi serrées que possible contre mes cuisses, je glissais finalement cette corde au-dessus de mes genoux. Ce n'était pas beaucoup, mais ce petit morceau de liberté était merveilleux.

Avec ce mouvement additionnel disponible, ma tête contre le côté du lit et en luttant beaucoup, je fus capable de me mettre à genou. Dans cette position je pouvais trottiner sur les 10 mètres vers la cuisine, pousser la porte en position ouverte pendant que j'avançai, accrocher la lanière du bâillon-boule à la poignée du tiroir aux couteaux et tirer ce tiroir pour qu'il tombe avec son contenu sur le plancher. Les 10 mètres ressemblaient au dernier tiers du Marathon du New-York mais c'était mon seul espoir de me libérer.

Il fallait que j'agisse vite parce que je n'avais plus de sensation dans ma main gauche. Avant de débuter mon long voyage je jetai un dernier regard derrière moi au pantalon sur le sol. Il était là : LE CANIF, posé sur le plancher à côté de mon jeans. Il avait dû tomber hors de la poche lorsque j'avais tiré le pantalon vers le sol, mais comme je m'étais tortillée en arrière jusqu'aux poches, le canif était hors de ma vue.

Cela doit avoir été très difficile de l'ouvrir sans aucune sensation dans une de mes mains, mais je ne m'en souviens pas et quelques courtes minutes après j'étais LIBRE, endolorie, épuisée, et très soulagée.

Depuis ce temps je fais beaucoup plus attention lorsque je me mets en position de self-bondage, mais je dois admettre que cela fut une expérience très passionnante. Une fois que ce fut terminé, je réalisai que j'avais expérimenté le degré ultime dans l'impuissance : être attachée sans aucune possibilité de me libérer.

 
Par Plume - Publié dans : bizutages
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